En 2014, les autorités de
Brazzaville ont expulsaient les Congolais de la Rdc. Le beau prétexte, une
opération de police pour lutter contre la criminalité. Une opération qui, selon les dirigeants de
Brazzaville, concernerait tous les
étrangers en situation irrégulière. Une véritable forêt de mensonge. Car, il
est démontré que cette opération de police ne concerne que les ressortissants
de la Rdc. En outre, il touche tout le
monde, mêmes ceux qui en situation régulière, habitaient la République du Congo
depuis des décennies.
Brazzaville parle d’une
opération en bonne et due forme. Ce qui est encore un mensonge. Car,
conformément aux conventions signées entre les deux pays, toute opération du
genre devrait faire l’objet d’une concertation sans crainte que Kinshasa
s’oppose à la volonté souveraine de Brazzaville. Tout ce qui pourrait faire objet de
concertation, c’est la manière, le timing. Car, telle opération exigerait que
Kinshasa prépare des conditions d’accueil. C’est cela qu’on appelle respect des
droits. Le bon accueil dans son pays, c’est aussi un droit. Lorsque Brazzaville
préfère mettre Kinshasa devant un fait accompli, il empêche que les refoulés
soient dans de bonnes conditions d’accueil. On ne sait donc pas de quoi parle
le porte-parole du gouvernement de Brazzaville lorsqu’il parle de respect des
droits. Encore un mensonge.
La vérité, c’est que le
gouvernement congolais ne s’est pas mis dans la position d’évaluer la gravité
de son acte. Comme agit un déclinquent, suivant ses pulsions intérieures les
plus animales, Brazzaville ne s’attendait pas à ce que l’expulsion des
rd-Congolais prenne l’allure d’un crime contre l’humanité au même titre que
l’enlèvement d’une centaine de jeunes filles nigérianes par Boko Haram.
C’est avec la même
insouciance que Brazzaville, comme tout
le monde, se rend compte que l’affaire pourrait mal tourner. Et, dans la même
insouciance de déclinquent, Brazzaville est loin de se représenter la gravité
des preuves accumulées pendant un mois d’expulsions. Il parle de faux
témoignages, parce qu’en fait, le gouvernement congolais n’a encore rien vu. Si
avec seulement une vidéo, Brazzaville a pu reconnaître quelques-uns de ses
policiers, qu’en sera-t-il lorsqu’il sera mis devant la panoplie de vidéo et
autres images qui illustrent la barbarie avec laquelle ses policiers ont
expulsé des ressortissants rd-congolais. C’est donc la peur dans le ventre que
le gouvernement de Brazzaville s’oppose à toute enquête internationale sur ce
sujet.
Enfin, Brazzaville ne sait
pas encore jusqu’où peut aller Kinshasa dans la condamnation. Il sait que cette
enquête pourrait lui être imposée. De plus en plus il se rend compte que ce ne
sera pas que des gouttes d’eau sur les plumes d’un canard. Il peut se tromper
sur le calme olympien de Joseph Kabila. De même les rd-Congolais se sont
trompés sur le calme cynique de Denis Sassou Nguesso. Les organisations des droits de l’homme, des
femmes, iront jusqu’au bout. Il faudra que Brazzaville ait des coudées franches
pour réussir là où a échoué le Rwanda
qui croyait que la Rdc était le ventre mou de la sous-région. La deuxième fois, lorsque Brazzaville
préconisera telle opération, il tournera sa langue sept fois avant de donner le
mot d’ordre et sa police tournera son arme de viol et de violence, sept fois
avant de s’engager.
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